2012 Peninsula de Valdès, Patagonie, Argentine.

Tresses dans la steppa

La vastitude de la Patagonie m’a aspirée. Des jours à regarder l’horizon et ses imperceptibles changements. Des jours à observer les troupeaux de guanacos, des jours à parcourir la steppe et en découvrir toutes les subtilités, des jours à regarder la mer et les baleines, des jours à écouter le vent et le silence.

 » Toutefois, l’expérience des lieux ne s’ancre pas premièrement dans des perceptions de l’espace liées à la géographique conventionnelle, à l’histoire ou même à des aspects environnementaux propres ou exclusifs à ces régions. Il me semble qu’ici c’est d’une autre spatialité dont il s’agit; d’une autre manière de découvrir l’étendue et ses propriétés. Cette manière s’intéresse surtout à la dimension spatiale des ondulations de l’eau, de la propagation du son dans l’eau, des déplacements de l’air, des pressions du vent et des fluctuations de ses écoulements, de la porosité du sable, de la texture et la morphologie de l’écorce des arbres, de la densité et de l’intensité de la lumière. Cette manière de découvrir le monde repose sur une «vision» très rapprochée, tactile (pour ne pas dire textile) et incarnée des choses. »

Edith-Anne Pageot, Géographies de l’impalpable, Catalogue d’exposition Au fil de l’eau – IU SOLI, 2012.






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