Durant le travail de couture long et méditatif pour la première oeuvre « Confinement numéro un », une idée me revenait sans cesse en tête. Réutiliser les grands boudins fabriqués avec des vieux collants et de vieilles chaussettes. Ces éléments avaient servis à faire une installation temporaire autour des arbres d’une Galerie d’art l’été précédent ; je pouvais les emmêler pour leur donner la forme ronde du coronavirus et leur coudre des pics colorés, en rappel au point de broderie qui évoquait le virus. Avec le matériel que j’avais sous la main j’ai pu en réaliser 12, que j’ai suspendus dans mon atelier comme pour les apprivoiser, ils ont un côté ludique qui fait rire tous ceux qui les voient. Lorsque j’ai vu l’appel pour la pré-biennale je me suis dit pourquoi ne pas en faire des très petits. Agglomérés les uns aux autres ils pourraient représenter un foyer de contagion. Car puisque nous devons vivre avec pourquoi ne pas en rire un peu.